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Titre : Qui a volé le doudou de Caroline ?
Auteur : Sayana
Commentaire : Un petit conte que j'ai écrit pour un atelier contes justement, où ce thème, "Qui a volé le doudou de Caroline ?", était imposé.
Note : Lorsque je raconte ce conte, je l'anime avec des marionnettes.
Disclaimer : La chanson est une adaptation d'une comptine existante, "Le petit chat triste". Le reste du conte est une invention de ma part.
Voilà, bonne lecture et n’hésitez surtout pas à me dire ce que vous en avez pensé !

 

Qui a volé le doudou de Caroline ?

 

Il était une fois un petit chaton tout blanc, tout mignon, qui s'appelait Caroline. Caroline vivait avec son papa et sa maman dans une jolie petite maison bien tranquille et elle passait ses journées à dormir dans son panier bien douillet, avec son doudou préféré. Ce doudou, c'était le grand mouchoir blanc de sa maman, qui sentait si bon son parfum et était tellement doux. Caroline ne le quittait jamais.
Un jour que ses parents étaient partis rendre visite à leurs voisins, Caroline faisait la sieste bien au chaud dans son panier. Mais un cauchemar la réveilla et elle voulut prendre son doudou dans ses bras pour se rassurer. Mais ! Son doudou n'était plus là. Affolée, Caroline regarda entre ses pattes, elle regarda sous son ventre, elle regarda à côté du panier, devant, derrière, elle regarda partout autour d'elle. Mais rien ! Son doudou avait disparu.
Caroline était tellement triste d'avoir perdu son doudou qu'elle se mit à pleurer. Elle pleura fort, si fort, que Pataud, le jeune chien de la maison qui dormait sur son tapis préféré devant la cheminée, l'entendit et se réveilla. Il ouvrit les yeux, s'étira en bâillant et s'approcha de Caroline qui sanglotait tristement.

- Miaou, miaou,
Mon petit chat, pourquoi es-tu si triste ?
Miaou, miaou,
Mon petit chat, pourquoi pleurer comme ça ?
- J'ai perdu mon doudou,
Je le trouve plus du tout.
Toute seule dans mon panier j'ai peur de tout.

Pataud, touché par le chagrin de la petite chatte, essaya de la consoler.
- Quoi ? Tu as perdu ton doudou ? Tu es sûre ? Peut-être que ... Peut-être que tu ne l'avais pas pris. Peut-être que tu l'as laissé ailleurs ...
- Snif, snif ... Non ... Snif ... Je ne quitte jamais mon doudou, je n'ai pas pu l'oublier ... Snif ... Il était avec moi dans mon panier et maintenant il n'y est plus ... Snif ... Je suis sûre qu'on me l'a volé ... Snif ...
- Volé ? Mais qui aurait pu faire ça ?

Pataud était tout étonné qu'on puisse voler un doudou comme ça. Mais Caroline semblait si abattue qu'il décida de l'aider.

- Miaou, miaou,
Mon petit chat, ne sois pas aussi triste !
Miaou, miaou,
Mon petit chat, faut pas pleurer comme ça !
- Ton doudou reviendra,
On le retrouvera.
Partout dans la maison, on cherchera.

Caroline et Pataud commencèrent donc la recherche du doudou disparu. Ils regardèrent partout dans la maison, dans les placards, sur la table, sous les chaises, derrière les plantes vertes ... Mais rien, toujours rien, désespérément rien. Le doudou était introuvable.
Caroline était de plus en plus affligée, et Pataud ne savait plus du tout comment consoler son amie. Il s'assit et se mit à réfléchir en se grattant la tête. Où pouvait donc être passé ce doudou ? Ca ne disparaît pas comme ça un doudou !
Caroline, fatiguée d'avoir tant cherché, s'allongea dans un coin et se mit à pleurer encore plus fort.
Alertée par le bruit, Mimi la Souris, qui habitait dans un petit trou dans le mur, sortit le bout de son nez et regarda avec surprise qui pouvait gémir aussi fort. Elle vit Caroline toute malheureuse, le museau entre ses pattes, qui ne pouvait plus s'arrêter de pleurer. Mimi s'approcha d'elle prudemment et lui demanda la raison de son chagrin.
- Snif … Quelqu'un a volé mon doudou ... Snif ... Je dormais avec lui dans mon panier et quand je me suis réveillée, il avait disparu ... Snif, snif ...
En entendant cela, Mimi baissa la tête, honteuse.

- Miaou, miaou,
Mon petit chat, ne sois pas aussi triste !
Miaou, miaou,
Mon petit chat, faut pas pleurer comme ça !
- Ton doudou était là !
Mes bébés avaient froid,
J'ai pris ton doudou pour leur faire un drap ...

- Quoi ? C'est toi qui a pris mon doudou ?
- Oui, répondit Mimi toute gênée. Il fait si froid dans mon petit trou tout noir, et je n'avais rien pour faire un lit pour mes bébés. Alors quand j'ai vu ce grand mouchoir qui avait l'air si doux, qui sentait si bon, tombé à côté du panier, je me suis dit que cela serait parfait comme couverture pour mes enfants. Alors je l'ai pris. Mais je n'ai pas pensé que ça pourrait te rendre aussi triste. Je suis désolée et je te demande pardon.

Cette fois, c'est Mimi qui avait l'air si accablée que Caroline s'arrêta de pleurer.
- Alors, tu as pris mon doudou pour tes bébés ?
- Oui, regarde, ils sont là, dans ma maison.

Mimi la Souris écarta le petit morceau de tissus qui lui servait de porte d'entrée, et Caroline put regarder dans le petit trou dans le mur. Elle vit deux souriceaux, confortablement enroulés dans le mouchoir. Ils dormaient paisiblement et semblaient si bien installés, si heureux, que Caroline retrouva aussitôt le sourire.
- Ils sont mignons comme ça ...
- Oui, répondit Mimi attendrie. Mais ne t'inquiète pas, je vais te rendre ton doudou …

Caroline réfléchit un instant et secoua la tête.
- Non, attends ! Tu sais, j'avais besoin de mon doudou parce que j'avais peur de rester toute seule quand mes parents ne sont pas là. Mais je sais à présent que je ne suis pas seule, j'ai un nouvel ami maintenant ...
Caroline fit un petit câlin à son ami Pataud qui l'avait tant aidée à chercher le doudou.
- Je crois que tes bébés ont plus besoin du doudou que moi maintenant, alors je veux bien te le prêter un petit peu.
- Oh c'est vraiment gentil, je te remercie. Et je te promets d'y faire bien attention.

Mimi la Souris fila aussitôt rejoindre ses petits, toute contente.
Rassuré que tout se termine bien, Pataud retourna se coucher sur son tapis. Caroline hésita un moment, puis elle vint s'allonger tout doucement à côté de son nouvel ami. Pataud lui fit une petite place avec plaisir et tous deux purent reprendre leur sieste, côte à côte, bien au chaud devant la cheminée.
Nous allons donc les laisser dormir tranquillement et terminer ainsi notre histoire ...

 

FIN