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Auteurs : Avrildemai + Kimmy
Série : Les Vacances de l'Amour
Résumé : Cadeau de Noël 2010 pour moi qui voulais "une fanfiction sur Nicolas & Hélène avec pour thème : "Tu es MON Hélène". Je n'ai pas d'idée bien précise, mais j'aimerais une situation, une scène, quelque chose qui illustre cette phrase que je trouve magnifique de simplicité et de profondeur."

 

Tu es mon Hélène

 

Elle était vivante ! Des jours…des nuits à espérer la retrouver et lui dire à quel point elle lui avait manqué. Même s’ils s’étaient séparés, un lien un peu particulier subsistait encore entre eux et lui avait donné l’espoir, même infime, qu’elle était toujours en vie parce qu’au fond de lui, cette sensation, cette certitude qu’il ne pouvait en être autrement ne l’avait pas abandonné.
Il ne l’avait pas quittée des yeux de toute la fête, s’émerveillant de la voir parler, rire, d’être si…Vivante. Puis la soirée s’était terminée et, l’un après l’autre, tous ses amis étaient repartis. Il n’avait pu s’empêcher d’être jaloux quand il l’avait vue s’éloigner avec Rudy.

Il était étendu aux côtés de Jeanne et attendait, depuis des heures, un sommeil qui ne venait pas. Il regardait la jeune femme qui s’était endormie la tête posée sur son torse et avait la curieuse sensation de ne pas se trouver où il aurait dû être.

Il n’avait qu’une envie : la rejoindre, lui parler, la toucher, l’embrasser,…
Agacé, il se dégagea délicatement pour ne pas réveiller Jeanne, se leva et quitta la cabane. Il fixait l’océan qui avait pris une teinte dorée avec l’aube et cherchait des réponses aux questions qu’il ne cessait de se poser.
Il avait refait sa vie avec Jeanne et il était certain de l’aimer mais ce qui le liait toujours à Hélène était tellement fort, tellement indestructible que dès son retour quelques mois plus tôt, il s’était senti perdu et troublé. Par facilité, il avait accepté les arguments d’Hélène qui voulait le convaincre que sa vie était désormais avec Jeanne et qu’eux deux partageaient juste de beaux souvenirs et une très grande amitié.

Il avait fallu qu’il pense l’avoir perdue pour toujours pour qu’il se rende compte à quel point elle comptait pour lui, qu’elle était la seule et l’unique qu’il aimerait jamais. Sans elle, il avait l’impression d’être amputé d’une partie de lui-même.

Mais maintenant il y avait Rudy…avait-il réussi à gagner son cœur ? Il avait été présent pour elle pendant toutes ces semaines où elle avait perdu tous ses souvenirs et toutes ses attaches. Il représentait la seule figure amicale dans ce monde anonyme. Il était évident qu’un lien indéfectible les unissait à présent mais était-il plus qu’un ami ou un frère pour elle ? Il devait en avoir le cœur net.

(Maison des filles)

Malgré leur retour tardif, les filles n’avaient pas eu envie de se séparer pour aller dormir et avaient passé toute la nuit à discuter dans le salon.

Johanna : Tu sais Hélène, on peut te le dire maintenant mais on commençait à ne plus trop y croire !
Hélène : J’imagine
Laly : Enfin, il y en a un qui n’a jamais douté que tu étais vivante !
Hélène : Ah bon ? Qui ?
Laly : Nicolas !
Hélène (touchée) : C’est vrai ?
Johanna : Il n’arrêtait pas de nous répéter qu’on n’avait pas le droit de baisser les bras, qu’on devait continuer d’espérer ! Il nous disait aussi qu’il sentait que tu étais toujours en vie !
Hélène : Je suis désolée de vous avoir fait de la peine !
Laly (prenant son amie dans ses bras) : C’est fini maintenant, tu es là !
Johanna : Si tu savais comme je suis heureuse !
Hélène : Moi aussi ma Johanna…mais il y a quand même quelque chose qui m’ennuie !
Laly : Ah bon ? Quoi ?
Hélène : C’est Rudy ! Il a été super avec moi pendant toutes ses semaines où j’étais amnésique et je ne voudrais pas qu’il pense que je le laisse tomber.
Johanna : Non bien sûr, c’est normal ! Il fait partie de la bande maintenant !
Hélène : Merci Johanna !
Laly : Et Nicolas ?
Hélène : Quoi Nicolas ?
Laly : Tu l’aimes toujours ?
Johanna : Laly !!
Laly : Ben quoi Laly ! Je vois deux amis qui s’aiment mais qui n’osent pas se l’avouer alors ça m’agace !
Hélène (baissant la tête) : De toute façon, Nicolas est avec Jeanne maintenant et je suis juste son amie !
Laly : Pourtant, il ne t’a pas quittée des yeux de toute la soirée et je peux te dire qu’il n’y avait pas que de l’amitié dans son regard !
Hélène : Tu dis n’importe quoi !
Johanna : Elle n’a pas tort tu sais Hélène !
Hélène : Vous vous faites des idées les filles! Nicolas est un garçon sérieux, s’il dit qu’il aime Jeanne, c’est qu’il l’aime vraiment!
Johanna : Tu es sûre de toi? Tu sais pourtant comment il est!
Hélène : Arrêtez les filles!
Laly : De toute façon, tu refuses d’entendre la vérité!
Hélène : Et toi, tu as une fâcheuse tendance à voir les vérités qui te conviennent ! Mais c’est aussi pour ça qu’on t’aime ! Allez les filles, on arrête de divaguer, je suis fatiguée. A demain ?


(Devant la maison des filles)

Nicolas avait roulé pendant deux bonnes heures sans but précis, tentant de mettre de l’ordre dans ses idées. Sans vraiment en avoir conscience, il arrêta son 4x4 devant la maison des filles et aperçut Hélène qui fermait les rideaux de sa chambre. Il observa la fenêtre bien longtemps après qu’elle eut éteint la lumière, ne pouvant se résoudre à quitter son poste d’observation. Nicolas s’étira, engourdi de sommeil, et malgré lui sentit ses paupières se fermer et s’endormit en rêvant à Hélène.

Il se réveilla en sursaut, à peine trois heures plus tard, avec l’impression de rêver encore quand il vit celle qu’il aimait debout, près de la voiture.

« Nicolas? » « Nicolas? » La voix de la jeune femme résonnait à ses oreilles, et il la regardait incrédule.

Hélène:-Nicolas? Qu’est-ce que tu fais là?
Nicolas:-Je…Euh…J’en sais rien. (elle le regarda surprise.) Je…J’ai dû m’endormir.
Hélène:-Ca, j’avais remarqué, mais pourquoi tu dors dans ta voiture?
Nicolas essayant de réfléchir, sans la quitter des yeux:-Je…J’avais besoin de te voir.
Hélène surprise:-Mais on s’est vus hier soir!
Nicolas:-Je sais, mais…J’avais besoin de te parler.
Hélène inquiète:-Y’a un problème? Quelque chose ne va pas?
Nicolas un peu perdu:-Non, mais si, mais…J’en sais rien…
Hélène:-Je t’aurais bien proposé un café mais les filles dorment encore et j’ai rendez-vous avec Rudy.
Nicolas:-Avec Rudy?
Hélène:-Oui…il doit m’apprendre à faire le taxi.
Nicolas:-Qu’est-ce que c’est que cette histoire? Tu ne vas quand même devenir chauffeur de taxi!
Hélène:- Pourquoi pas!
Nicolas (cherchant une excuse):-Parce que…Parce que tu…C’est pas un métier pour toi! Et puis c’est dangereux et…
Hélène amusée:-T’en fais pas, ça ira.
Nicolas sérieux:-Pourquoi tu ne reviendrais pas plutôt travailler avec nous?
Hélène s’assombrissant, détournant le regard:-Parce que. J’pense pas que ce soit une bonne idée. Et puis…J’ai promis à Rudy.

Nicolas baissa les yeux, la gorge serrée, puis les releva vers elle, l’air triste, ne sachant que répondre.

Nicolas:-Si c’est-ce que tu veux vraiment…Mais tu ne veux pas qu’on parle avant? S’il-te-plaît?
Hélène haussant une épaule:-Pas maintenant Nicolas, je dois y aller, Rudy m’attend. A bientôt…

Alors qu’elle s’éloignait déjà de lui, le laissant perdu, il sortit précipitamment de la voiture et la retint par le poignet.

Nicolas:-Hélène…Attends!
Hélène se dégageant de son étreinte, sans le regarder:-On se voit tout à l’heure! Je n’ai pas le temps.

La jeune femme s’éloigna d’un pas rapide et incertain en direction de sa voiture, garée de l’autre coté de la route.

A une fenêtre de la maison, Laly, portant Diego contre elle, avait assisté à une bonne partie de la scène. Voyant Nicolas rester malheureux près de son 4*4, elle sortit de la maison.

Laly:-Nico?
Nicolas sursautant, se retournant:-Laly?
Laly:-Ca va?
Nicolas l’air perdu, se passant la main sur la nuque:-Ouais…Ca va…
Laly pas convaincue:-Ok…Tu veux rentrer prendre un café? Faut que je donne son biberon à Diego.

Nicolas hésita une seconde, puis accepta, suivant Laly dans la maison des filles. A l’intérieur, Laly prépara le repas de Diego avant de servir une tasse de café à Nicolas, qui, le regard sombre, s’était assis sur une des tabourets, accoudé au bar.

Laly:-Si tu me disais ce qui ne va pas!
Nicolas grognant:-Rien! Tout va bien!
Laly ironique:-Ca se voit! C’est pour ça que tu tire une tête de six pieds de long!
Nicolas mentant:- J’ai dû manger un truc qui passe pas!
Laly:-Bien sûr! C’est pas plutôt tes retrouvailles avec Hélène qui ne passent pas, par hasard?

Nicolas sursauta, et regarda Laly incrédule qu’elle l’ai percé à jour si facilement.

Nicolas entre ses dents:-Peut-être!
Laly:-Moi je dirais plutôt « Surement !» , même!
Nicolas les yeux bas, occupant ses doigts avec sa cuillère:-Ca change quoi de toutes façon?
Laly agressive:-J’en sais rien, à toi de me le dire!
Nicolas:-J’ai besoin de lui parler!
Laly:-T’as besoin de lui parler? Ben parle lui!
Nicolas:-Faudrait encore qu’elle m’écoute!
Laly:-Et tu veux lui dire quoi d’ailleurs!
Nicolas cherchant une excuse:-J’m’inquiète pour elle! Pourquoi elle veut faire chauffeur de taxi d‘abord?
Laly ironique:-Tu t’inquiète pour elle? Il serait bien temps! T’inquiète pas: c’est une grande fille Hélène! Elle sait très bien se débrouiller toute seule!
Nicolas:-Parce que tu trouve ça bien toi, qu’elle traine avec ce Rudy à longueur de temps et qu’elle conduise des types toute la journée?!
Laly contente d’elle, agressive:-Nous-y voilà! Tu es jaloux!
Nicolas s’en défendant:-J’suis pas jaloux! Hélène c’est juste…(venant du cœur) C’est mon Hélène! C’est un bout de moi! J’veux pas qu’il lui arrive quoi que ce soit!
Laly furieuse:-C’est ton Hélène! C’est ta Jeanne! C’est bien, t’as le beau rôle! T’es pas jaloux? Mon œil oui! Tu crève de jalousie qu’Hélène puisse passer du temps avec un autre mec que toi! On sait jamais qu’elle craque pour lui, t’imagine!
Nicolas le cœur serré:-Arrête! Ca n’a rien à voir! C’est…Hélène, je l’aime! C’est la femme de ma vie, c’est…Elle et moi on est pareil! Elle peut pas être avec un autre et…
Laly le coupant, énervée:-Comment tu peux de permettre de dire ça! T’es pas avec une autre, toi peut-être? Elle, elle ne peut pas, et toi oui?
Nicolas:-Non! Non, maintenant je sais! Je sais que c’est Hélène que j’aime! C’est ma moitié! On doit être ensemble!
Laly de plus en plus énervée:-Comment tu peux te permettre! Il est bien temps de réagir! On l’a cru morte! Tu te rends compte de ça! (les larmes aux yeux) Pourquoi t’as pas réagit avant!
Nicolas essayant de se justifier:-J’ai…
Laly le coupant:-T’as pas le droit d’être jaloux! T’as même pas le droit de lui faire la moindre réflexion!

Johanna entra au même moment dans la pièce.
Johanna:-God! Pourquoi vous criez de si bon matin!
Laly expliquant:-Monsieur est toujours amoureux d’Hélène! (ironique) Quelle surprise! Et monsieur se permet d’être jaloux!
Johanna:-Jaloux de qui?
Laly:-De Rudy!
Johanna riant:-De Rudy! Y’a vraiment pas de quoi! Hélène ne sera jamais amoureuse de lui! (regardant Nicolas dans les yeux) Son cœur est déjà pris de toute façon!
Laly:-Et quand bien même! Hélène est libre de faire ce qu’elle veut, non?

Nicolas adressa un regard à Laly, puis à Johanna, la gorge serrée, et sans rien ajouter, quitta la maison.

Johanna fâchée:-Bravo Laly!
Laly butée:-Tu veux qu’il lui fasse encore du mal?
Johanna:-J’veux qu’ils soient heureux, c’est tout!


Hélène était en train de conduire au coté de Rudy, sur les petites routes de l’île. Le jeune sri-lankais tentait d’apprendre à Hélène les ficelles du métier de chauffeur de taxi, mais la jeune femme ne semblait pas tout à fait concentrée. Un peu triste, soucieuse aussi. Cet état n’échappa pas à Rudy.

Rudy:-Ca ne va pas Hélène?
Hélène:-Si, si ça va.
Rudy:-T’es sûre?
Hélène s’efforçant à lui sourire:-Oui, t’en fais pas.
Rudy fronçant les sourcils:-Alors pourquoi tu vas à droite à chaque fois que je te dis d’aller à gauche, et tu n’as même pas entendu quand je te parlais tout à l’heure…
Hélène se garant sur le coté, confuse:-Excuse-moi. Je crois que…Je pensais à autre chose.
Rudy inquiet:-Tu as des ennuis?
Hélène:-Non, pas du tout, c’est…C’est rien,
Rudy:-Mais si, dis moi! Je vois bien que quelque chose te tracasse. Les amis c’est là pour écouter!
Hélène hésitante:-C’est juste…C’est Nicolas.
Rudy pas vraiment surpris:-Nicolas? Tu t’es disputé avec lui?
Hélène:-Non. Non, mais…Il était devant chez les filles ce matin, et…Il voulait me parler, mais j’ai refusé…J’lui ai dit que tu m’attendais…
Rudy:-Qu’est-ce qu’il voulait de dire? (Hélène haussa une épaule tristement) Ca avait l’air important?
Hélène avouant:-Je sais pas, mais…Il avait l’air triste quand je suis partie, et…Tu sais, je crois qu’il a passé sa nuit dans la voiture…(perdue) Il m’a dit qu’il avait besoin de me voir.
Rudy lui souriant doucement:-Tu sais ce que je crois? Il est toujours amoureux de toi!
Hélène n’y croyant pas:-Non…Tu te trompe. Il est juste un peu perdu. C’est ma faute…
Rudy fronçant les sourcils:-Ta faute? Tu dis des bêtises là! Et puis tu sais, même si je ne connais pas encore bien Nicolas, j’peux te dire un truc, j’connais aucun homme qui, s’il n’est pas amoureux, passerait la nuit entière dans sa voiture, comme ça, par plaisir!
Hélène:-J’sais pas. Tu sais, je le connais: Nicolas aime vraiment Jeanne.
Rudy:- Si tu le dis.
Hélène inquiète quand même:-Dis…Ca t’embête si on passe quand même par la marina? J’me sens coupable de pas l’avoir écouté ce matin…Si c’est important, ou…
Rudy lui souriant:-Bien sûr, allons-y. A la prochaine, tu prends à gauche…

Hélène regarda son ami avec reconnaissance, et lui sourit, suivant la route qu’il lui indiquait. En quelques minutes seulement, ils arrivèrent à la marina et, nerveuse, Hélène se gara sur le petit parking.

Hélène détachant sa ceinture:-Merci Rudy.
Rudy avec un sourire:-De rien. Tu veux que je t’attende?
Hélène hésitant un instant:-Je…Non, ça va aller, t’en fais pas. Vas-y.
Rudy hochant la tête:-Comme tu veux. (Alors qu’ils sortaient tout deux de la voiture) Je te vois tout à l’heure?
Hélène:-Oui. (fixant la marina à la recherche de Nicolas) Bien sûr.
Rudy l’embrassant sur la joue:-A tout à l’heure alors.
Hélène:-A tout à l’heure mon Rudy.

Hélène attendit de voir le taxi s’éloigner sur la route avant de s’avancer vers le bureau. Elle était loin d’être sûre d’elle à cet instant précis. Que venait-elle faire là au juste? Qu’espérait-elle honnêtement en venant rejoindre Nicolas? Certainement plus qu’il ne pourrait lui offrir…Mais aussi, égoïstement, se rassurer, être certaine qu’il allait bien. S’attachant un sourire au coin des lèvres, elle passa la tête pas la porte entrouverte du bureau. Elle détacha aussitôt son sourire pour froncer les sourcils: . La pièce était vide. Les garçons étaient certainement déjà sur les bateaux.
Une main posée doucement sur son épaule la fit sursauter, et se retourner rapidement.

José:-Hélène?
Hélène reprenant ses esprit:-Ah José! Comment tu vas?
José l’embrassant:-Ca va bien, et toi?
Hélène:-Ca va…T’es…Enfin, t’es tout seul?
José étonné lui aussi:-Ben ouais, le père Nico a pas dû savoir se lever ce matin!
Hélène se mordant les lèvres:-Il n’est pas venu?
José:-T’as l’air inquiète. Y’a un problème?
Hélène esquivant:-Non…Non mais…
José fronçant les sourcils:-En même temps, c’est vrai que c’est surprenant. (regardant sa montre) Il a plus d’une demi-heure de retard, ça ne lui ressemble pas.
Hélène:-Tu…T’as pas essayé de l’appeler?
José avouant:-Ben non. J’ai remplit quelques papiers, passé des coups de fils, j’me suis pas rendu compte qu’il avait déjà autant de retard. (voyant sa mine décomposée) Attends, j’vais l’appeler, j’suis sûr qu’il n’y a rien de grave: on le saurait déjà.

José rentra dans le bureau, suivit d’Hélène, et composa le numéro de son ami. Répondeur. Il regarda Hélène ennuyé.

José:-Il ne réponds pas.
Hélène culpabilisant:-C’est pas normal…
José:-Attends, il a peut-être juste oublié son téléphone. Tu veux que j’appelle à l’agence pour voir si les filles ont des nouvelles? Ou je peux aussi appeler Jeanne si tu préfère.
Hélène nerveuse:-Je veux bien que tu appelle les filles, s’il-te-plaît…

Elle sortie sur le pas de la porte, les yeux fixés sur la route, avec l’espoir de le voir arriver. Une fois son appel terminé, José l’y rejoignit.

José:-J’ai eu Johanna.
Hélène:-Alors?
José:-Tu devrais aller à la cabane…
Hélène inquiète:-Pourquoi?
José sans entrer dans les détails:-Pour voir Nicolas. (Attrapant ses clés de voitures, fermant le bureau derrière lui)Je t’emmène!

Rendue encore plus inquiète par le manque d’information que lui donnait José, Hélène le suivit et stressa tout le long du chemin, quand bien même José lui adressait un sourire, qu’il voulait rassurant, de temps à autre.

José se garant près de la cabane, lui désignant Nicolas sur la plage:-Gagné! Johanna avait raison, il est bien là!
Hélène:-Qu’est-ce qui se passe? Pourquoi est-ce que…
José l‘encourageant:-Vas le voir. (répétant ce que lui avait dit Johanna au téléphone)Il ne va pas bien: il a besoin de toi.
Hélène:-Mais…Jeanne…
José insistant, lui souriant:-De toi, je te dis!

Nerveuse, Hélène descendit du véhicule, et resta immobiles quelques instants avant de se décider à se diriger vers Nicolas, non sans, à plusieurs reprises, regarder en arrière. Bientôt, José redémarra sa voiture, et parti, la laissant seule à seul avec Nicolas. De Jeanne, pas de traces, ni dans la cabane, ni aux alentours.

Assis sur le sable, les genoux repliés devant lui, les yeux dans le vague, et une bouteille de whisky à la main, Nicolas n’avait pas entendu Hélène arriver, et c’est à peine s’il se tourna vers elle quand elle s’assit à ses cotés.

Hélène, doucement:-Nicolas? (il la regarda) Qu’est-ce qui t’arrive? (comme il ne répondait pas) Pourquoi tu bois?
Nicolas un peu éméché, ironique:-Pour fêter cette belle journée! (levant sa bouteille, triste) Tu ne trouve pas que c’est une merveilleuse journée toi?
Hélène inquiète:-Pourquoi tu dis ça? Et…Où est Jeanne?
Nicolas avant un grand geste de la main:-Jeanne?
Hélène:-Oui. Où elle est? Vous vous êtes disputé? (cherchant à comprendre, culpabilisant) C’est pour ça que tu voulais me voir ce matin?
Nicolas:-Jeanne? Jeanne elle est partie! J’l’ai quitté! J’pouvais plus continuer comme ça!
Hélène incrédule:-Quoi? Mais pourquoi?
Nicolas restant dans son idée:-C’est pour ça qu’c’est une merveilleuse journée, moi j’dis! J’me rends compte que (avalant une gorgée d’alcool) Que la fille avec laquelle je vis, j’l’aime pas comme j’devrais et…(la regardant dans les yeux)le même jour, celle que j’aime! Celle que j’aime pour de bon hein! Que j’aime plus que tout, ne veux pas de moi! C’est merveilleux, non?
Hélène troublée, la voix tremblante:-Qu’est-ce qui te fais penser qu’elle ne veut pas de toi?
Nicolas fixant son regard sur l’océan, les larmes aux yeux, la gorge serrée, jetant rageusement une poignée de sable:-Elle me l’a fait comprendre ce matin! De toute façon j’suis qu’un pauvre nul!

Il se leva, et avec quelques difficultés, fit quelques pas, droit devant lui, avant d’avaler une nouvelle gorgée de whisky. Hélène s’approcha de lui, et posa sa main sur son bras, pour qu’il arrête de boire. Il se tourna vers elle, et posa une seconde sa main libre sur sa joue en une caresse.

Hélène:-Nicolas…Cette fille… (inspirant profondément, tremblante, les larmes aux yeux) Peut-être qu’elle avait peur. Qu’elle avait besoin de temps pour comprendre, ou…
Nicolas sans la quitté des yeux, posant sa main sur celle d’Hélène, s‘approchant hésitant:-Tu crois?
Hélène dans un souffle:-J’en suis sûre!

Le jeune homme laissa tomber sa bouteille de whisky au sol, et l’enlaça un long moment, répétant sans cesse, tandis que les larmes coulaient sur ses joues « Mon Hélène, mon Hélène », avant de se pencher maladroitement vers elle et de l’embrasser doucement. La bouche de Nicolas avait le gout de l’alcool, ses gestes n’étaient plus très sûrs, son équilibre incertain, mais il restait une chose de clair chez lui: la profondeur de ses sentiments envers Hélène.

Nicolas posant son front contre celui d’Hélène:-J’suis trop mal sans toi…
Hélène:-J’suis là. (S’inquiétant pour lui) Tu n’aurais pas dû boire…
Nicolas:-J’me sentais trop vide…Tu me manquais trop…J’suis pas complet sans toi, tu sais?
Hélène touchée:-Je t’aime…Mais…(alors qui titubait pour l’embrasser)Faut que t’ailles t’allonger un peu maintenant…Tu veux bien?
Nicolas comme un enfant:-Non! J’veux pas te quitter. J’veux plus te quitter. Plus jamais!

Hélène (apaisante) : Je suis là! Tu viens?

S’accrochant à la jeune femme, Nicolas la suivit à l’intérieur de la cabane d’une démarche incertaine. Il s’allongea sur le lit sans la quitter des yeux.

Nicolas (inquiet) : Tu restes hein?
Hélène : Bien sûr…
Nicolas (suppliant) : Tu ne veux pas venir près de moi?
Hélène (lui souriant) : Je suis près de toi!
Nicolas : Oui mais plus près…s’il te plaît…

Comme cela avait toujours été le cas depuis qu‘il était entré dans sa vie, Hélène était incapable de résister à ce regard qui la faisait fondre. Elle s’assit sur le bord du lit et lui caressa la joue.

Hélène (tendre) : Repose toi, je ne bouge pas!
Nicolas (se redressant pour l‘embrasser, lucide) : Je t’aime tu sais
Hélène : Moi aussi, je t’aime

Le jeune homme lui prit les mains, noua ses doigts aux siens et l’attira vers lui. Elle s’allongea sur le lit à ses côtés et posa la tête au creux de son cou.

Nicolas (soupirant de bien-être) : Ne pars plus jamais! Il n’y a qu’avec toi que je me sens vivant! Tu es mon Hélène ! Tu es là (montrant son cœur), tu es en moi et personne ne pourra rien y changer. Tu fais partie de moi, de tout ce que je suis et de tout ce que je serai toujours…

Hélène, émue aux larmes, se serra un peu plus fort contre Nicolas et lui murmura une nouvelle fois « Je t’aime » à l’oreille.
Epuisés par cette nuit sans sommeil et par les événements et les émotions qui les avaient successivement éloignés puis rapprochés, ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre…Enfin réunis…Enfin entiers…

 

FIN